LES GRANDS COURANTS LITTÉRAIRES AU XIXème SIÈCLE

1. Le Romantisme

L'adjectif romantique désigne à l'origine les émotions ressenties par les lecteurs de romans puis un courant littéraire et artistique européen du XIXème siècle. Le romantisme naît en Allemagne et en Angleterre pour se développer  en France de 1820 à 1850. Il met en avant l'imagination et la sensibilité plus que la raison pour exprimer le moi avec ses passions et ses révoltes.

 

Origines du mouvement : Les idéaux du XVIIIème siècle se heurtent à l'histoire et sont remplacés par un désenchantement existentiel. L'épopée napoléonienne a été un désastre. La révolution de 1830, un échec et la monarchie de Juillet est très éloignée des idéaux républicains. Les romantiques refusent le monde moderne des bourgeois hypocrites et argentés.

 

Le Romantisme : Rejet des Classiques et affirmation de la liberté du moi

Le Romantisme rejette le Classicisme, met en avant la liberté et l'imagination et considère le moi comme une valeur absolue. Le conflit entre classiques et romantiques peut être extrême. La représentation de Hernani (1830), pièce de Victor Hugo, provoque un échange de coups et d'injures, la bataille d'Hernani.

Voir : https://www.youtube.com/watch?v=VhMMrfZGjuI

 

Le drame romantique rejette la distinction des genres par souci de réalité dans laquelle se mêlent beau et laid, grotesque et sublime, tragédie et comédie. Il peut se dérouler sur différentes époques et en différents endroits sans unité de lieu et de temps. La vraisemblance n'est pas forcément respecter surtout dans le mélodrame et le hasard peut être partout. Le registre de langue peut être très varié comme dans le théâtre élisabéthain (Shakespeare).

 

La littérature romantique s'exprime par la poésie, le drame et le roman mais aussi par le récit de voyage et de l'intime. Le théâtre commence à mélanger les genres et les registres. Il met en scène l'échec, l'accomplissement impossible, l’individu mal né ou avili. Le public est partagé entre applaudissement et scandale. Le roman revisite l'histoire, inquiète par son caractère gothique ou peint des portraits nouveaux de femmes. 

 

Les romantiques : nostalgiques, passionnés et engagés

Les romantiques ont la nostalgie du passé et redécouvrent les légendes, les contes, les épopées du moyen âge ou les poètes de la Renaissance. Le roman historique est très populaire. Ils ont le mal du siècle et écrivent des romans autobiographiques dans lesquels le héros est angoissé par le décalage entre la réalité et l'idéal. Le moi est exalté à travers des œuvres monumentales où transpirent sensibilité, émotions et lyrisme. La nature est prise comme image de la passion, de l'infini, de la communion entre Dieu et les hommes. Le romantique est à la quête de l'idéal, beauté, liberté, absolu et le cherche à travers les voyages et l'exotisme. Mais il s'engage aussi dans les combats de son temps y compris en politique.

 

Le héros romantique est conscient de son caractère unique et de son mal de vivre. Il se sent ridiculisé et donc se tient à l'écart et observe le monde. L'amour est pour lui une valeur absolue qu'il n'arrive pas à atteindre et qui le pousse parfois au suicide. Certains auteurs romantiques vivent les sentiments portés par leurs œuvres (Musset, Byron).

 

Des auteurs et des œuvres romantiques :

François-René de Chateaubriand (St Malo, 1768-1848)

Délaissé par ses parents, il fait des études pour être officier de marine. Il s'intéresse ensuite à la prêtrise. Entre 16 et 18 ans il vit au château de ses parents avec sa sœur, avec qui il parle beaucoup.  Il rencontre le roi et des intellectuels. Il s'enthousiasme pour la révolte et perd sa foie religieuse. En 1781, il part en Amérique. En 1792, il s'exile et mène une existence misérable. En 1803, il devient secrétaire d'ambassade à Rome. En 1807, il commence à écrire ses Mémoires, pendant 30 ans. Il est élu à l'académie française. Il meurt à 80 ans et est enterré face à la mer.

 

Stendhal (Grenoble 1783- Paris 1842)

Henri Beyle, dit Stendhal, perd sa mère bien-aimée très tôt et se trouve confronté à la dureté de son précepteur, l'abbé Raillane, puis à celle de son père. Un sentiment de révolte l'envahit et influencera son œuvre et sa vie. Avec son goût de l'aventure, il intègre l'armée en 1800 et quitte Paris pour l'Italie. L'amour qu'il éprouve pour l'Italie le pousse à s'installer à Milan en 1814. Romantique à la grande sensibilité, il publie l'un de ces principaux romans, le Rouge et le noir (1830) et la Chartreuse de Parme, en 1839.

Lamartine (Mâcon 1790-1869)

Issu d’une famille de la petite noblesse catholique, il passe son enfance en Bourgogne. De 1811 à 1812, il voyage en Italie. En 1816, il se rend à Aix-les-Bains pour soigner une dépression. Il y rencontre l’amour de sa vie, Julie Charles, malade de tuberculose. C’est un amour impossible et tragique, car non seulement Julie est mariée, mais elle meurt un an après. La douleur de ce drame lui inspire Les Méditations poétiques publiées en 1820. C'est le début du Romantisme. Il devient un exemple pour toute la génération romantique, de Victor Hugo à Saint Beuve.

 

Victor Hugo (Besançon 1802- Paris 1885)

Écrivain, poète, politicien, académicien et intellectuel engagé, il est le chef de file des écrivains romantiques de langue française. Son œuvre est très diverse : romans, poésie lyrique, drames en vers et en prose, discours politiques, correspondance abondante.  Victor Hugo a permis de développer une réflexion sur l'engagement de l'écrivain dans la vie politique. Ses multiples engagements le condamneront à l'exil.  

 

Alexandre Dumas (Villers-Cotterêts 1802-1870)

Son père, un général célèbre, est mulâtre. Ces origines lui vaudront de nombreuses attaques. Il est passionné de littérature, et trouve une place chez Louis-Philippe, à l'époque Duc d'Orléans. En 1829, sa pièce, Henri III et sa cour, est un succès qui l'installe parmi les écrivains romantiques. Mais il acquiert véritablement la gloire littéraire avec ses romans : la trilogie des Trois Mousquetaires, publié au départ sous forme de roman-feuilleton.

 

George Sand (Paris 1804- Nohant 1876)

Amandine Dupin, baronne Dudevant,est romancière, auteure dramatique, critique littérairejournalisteArdente féministe, elle vise pour les femmes le droit au divorce et à l'égalité civile que le code Napoléon leur refuse. Ses premiers romans connaissent un grand succès, elle devient célèbre, mais incite l'exaspération  : elle s'habille en homme, fume la pipe, monte à cheval comme un Cosaque. Elle s'enthousiasme pour la révolution de 1848. Cependant elle juge qu'aucune pensée ne justifie le sang répandu. Sous le second Empire, elle continue d'écrire, surtout La Petite Fadette. Le théâtre est à cette époque son moyen favori de tournure critique. 

 

Alfred de Musset (Paris 1810- Paris 1857)

Poète de la période romantique. Lycéen brillant, Alfred de Musset se consacre à littérature à partir de 1828. Il publie en 1829, à 19 ans, « Contes d’Espagne et d’Italie ». Il commence alors à mener une vie de « dandy débauché ».  Il publie une comédie, « À quoi rêvent les jeunes filles ? » en 1832, puis « Les Caprices de Marianne » en 1833. Il écrit ensuite son chef d’œuvre, un drame romantique, « Lorenzaccio » en 1834. Dépressif et alcoolique, au delà de trente ans, il écrit de moins en moins. Il est élu à l’Académie française en 1852.

Des citations clés :

Alfred de Musset

" Je suis venu trop tard dans un monde trop vieux."

George Sand

"L'amour, c'est la fusion, l'identification de deux êtres qui s'admirent et s'adorent l'un l'autre."

Alexandre Dumas

"Tous pour un, un pour tous!"

 

2. Le Réalisme et le Naturalisme

Le réalisme se développe contre les excès du romantisme. A partir de 1850, les écrivains réalistes se donnent le droit de décrire le monde tel qu'il est.

L'histoire s'inscrit dans le quotidien et le personnage se retrouve d'un roman à l'autre. Le récit pourrait être vrai. Il utilise la description détaillée et précise. Certains auteurs racontent même des histoires vraies mais le nom des personnages est changé pour éviter le scandale. Le personnage réaliste est un héros de l'ordinaire. Il est clairement identifié mais n'a plus d'individualité et appartient souvent à des catégories sociales ignorées. Le public lui reproche alors sa laideur et sa trivialité et va parfois jusqu'au procès.

 

Du réalisme, on passe progressivement au naturalisme. En 1856, les frères Goncourt écrivent que les basses classes ont droit à leur roman. Les auteurs utilisent la littérature pour analyser et connaître la nature humaine. On passe du héros à l'antihéros. Le personnage devient un cas à étudier. Il est blessé et corrompu par la société industrielle cruelle et inhumaine (alcoolisme, névrose, folie meurtrière). A l'aube du XXe siècle, le personnage de l'antihéros, qui sera utilisé tout au long du siècle et jusqu'à aujourd'hui, est né.  

Des auteurs et des œuvres :

Balzac

Balzac rédige La Comédie Humaine (1830-1856).

"En 1845, Balzac décida de réunir toute son oeuvre sous le titre: La Comédie Humaine, titre qu'il emprunta peut-être à Vigny...

En 1845, quatre-vingt-sept ouvrages étaient finis sur quatre-vingt-onze, et Balzac croyait bien achever ce qui restait en cours d'exécution. Lorsqu'il mourut, on retrouva encore cinquante projets et ébauches plus ou moins avancés. Vous ne figurez pas ce que c'est que La Comédie Humaine; c'est plus vaste littérairement parlant que la cathédrale de Bourges architecturalement, écrit-il à Mme Carreaud.

Dans l'Avant-Propos de la gigantesque édition, Balzac définit son oeuvre: La Comédie Humaine est la peinture de la société."

https://beq.ebooksgratuits.com/balzac/index.htm

 

Maupassant

(Maupassant, Une vie, 1883).

À dix-sept ans, radieuse, prête à toutes les joies, à tous les hasards, Jeanne quitte enfin le couvent. Dans le désœuvrement des jours et la solitude des espérances, de toutes ses rênes, le plus impatient est celui de l'amour...
Oh ! Elle en sait des choses sur le frémissement des cœurs, l'élan des âmes. Elle les a si souvent pressentis, espérés, ces bonheurs-là. Aussi, lorsqu'il paraît, le reconnaît-elle sans peine. L'être créé pour elle... Julien ! Le même écho s'éveille en leurs cœurs...  Le mariage scellera leur amour. Mais que sait-elle, lorsque le voile se déchire, des grandes étreintes, des secrets d'alcôves, des désirs d'hommes ? Que sait-elle de l'amour sinon sa poésie ? Alors ils se regardent... Les illusions, à peine écloses, déjà se fanent et bientôt ne sont plus. C'est une vie qui se déroule...

https://www.babelio.com/livres/Maupassant-Une-vie/20150

 

Flaubert

Madame Bovary, 1857)

C'est l'histoire d'une femme mal mariée, de son médiocre époux, de ses amants égoïstes et vains, de ses rêves, de ses chimères, de sa mort. C'est l'histoire d'une province étroite, dévote et bourgeoise. C'est, aussi, l'histoire du roman français. Rien, dans ce tableau, n'avait de quoi choquer la société du Second Empire. Mais, inexorable comme une tragédie, flamboyant comme un drame, mordant comme une comédie, le livre s'était donné une arme redoutable : le style. Pour ce vrai crime, Flaubert se retrouva en correctionnel.

https://www.babelio.com/livres/Flaubert-Madame-Bovary/894329

 

 

Zola

Les Rougon-Macquart (1871-1893)

Emile Zola est un écrivain français fondateur du naturalisme en littérature, dont l'oeuvre principale, les Rougon-Macquart, est une vaste fresque en vingt volumes qui raconte l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. Vouant une véritable passion à Honoré de Balzac, Emile Zola s'inspire de la Comédie Humaine de celui-ci pour construire la fresque romanesque qui restera l'oeuvre d'une bonne partie de sa vie, Les Rougon-Macquart. Dès les premières lignes, Emile Zola a une idée très précise de ce qu'il veut faire même si à l'origine, les Rougon-macquart ne devait se tenir que sur dix volumes. Il va confronter dans ces vingt tomes deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité.

http://www.les-rougon-macquart.fr/

 

 

3. Le Parnasse

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, un mouvement naît en réaction contre les effusions romantiques. Ce mouvement se fonde sur la publication d'une revue Le Parnasse contemporain (1866, 1871 et 1876), qui regroupe les œuvres de différents poètes représentatifs du mouvement comme Théophile Gautier ou José Maria de Heredia.

Ce courant littéraire tire son nom d'une montagne grecque sur laquelle séjournaient Apollon et les Muses et où les poètes, musiciens et artistes venaient chercher l'inspiration.

Ce nouveau mouvement littéraire prône un art pur, à la recherche de la perfection formelle. Il tend à l'objectivité (description minutieuse, réalisme) pour fixer la beauté comme but de la poésie. L'art parnassien accorde une importance primordiale à la forme du texte poétique. En effet, il rapproche la poésie d'un art plastique et prône l'absence de lyrisme pour composer une poésie plus froide et plus travaillée. L'inspiration du poète ne naît plus de l'exploration du « moi », mais plutôt des connaissances de l'Antiquité.

Le problème lié à cette conception de la poésie est que les œuvres deviennent, parfois, uniquement l'occasion de prouesses techniques, éloignées de toute considération humaine. Les Parnassiens s'en défendent, en expliquant que seule la véritable beauté, qui est éternelle, peut transmettre des émotions pures et des réflexions profondes.

http://www.maxicours.com/se/fiche/8/9/13389.html 

Théophile Gautier (1811-1872)

Poète, romancier, critique d'art, grand voyageur, il se destine initialement à une carrière de peintre, mais en 1829, il rencontre Victor Hugo, qui lui donne le goût de la littérature. En 1831, il publie La cafetière, son premier conte fantastique. Il écrit ensuite des poèmes, Émaux et Camées (1852), de grands romans, Mademoiselle de Maupin (1835), Le Roman de la momie (1858), Le Capitaine Fracasse (1863), une Histoire du romantisme en 1874.
https://www.babelio.com/auteur/Theophile-Gautier/4037

 

José-Maria de Heredia (1842-1905)

Poète parnassien, il fait paraître ses poésies dans des revues littéraires et les réunit plus tard en un volume, Les Trophées. Il collabore à la Revue des Deux Mondes, au Temps et au Journal des Débats. Il est élu à l'Académie française en 1894. Lors du voyage des souverains russes à Paris, en 1896, il compose le Salut à l'Empereur, une poésie lue à la cérémonie de la pose de la première pierre du pont Alexandre III. Il fut membre de la Commission du Dictionnaire, conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal et secrétaire d'ambassade.

http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/jose-maria-de-heredia

 

4. Le décadentisme 

Le décadentisme est un courant littéraire qui s’est développé en France pendant le dernier quart du XIXème siècle. On trouve aussi l’expression « fin-de-siècle » pour désigner le mouvement décadent.

L’idée de décadence est liée au déclin de la société, dont l’apogée est la défaite française face à la Prusse en 1871. Il faut cependant attendre 1883 et les Essais de psychologie contemporaine de Paul Bourget avant que le mouvement n’en soit vraiment un. Plusieurs artistes se reconnaissent dans son analyse de la névrose. Puis A rebours de Joris Karl Huysmans, permet de définir mieux le mouvement comme la « désespérance teintée d’humour et volontiers provocatrice ». Le courant se fait connaître et plusieurs revues sont éditées, comme La Plume, Le Décadent ou La Vogue.

Contrairement aux autres mouvements, le décadentisme n’a pas de chef de file bien défini. Le mouvement symboliste est souvent vu comme l’annonce du décadentisme. En 1888 est d’ailleurs publié un Glossaire pour servir à l’intelligence des auteurs décadents et symbolistes, écrit par Paul Adam et Félix Fénéon sous le nom de Jacques Plowert.

Parmi les œuvres les plus importantes du courant, on peut dire A rebours de Huysmans, mais aussi Les Diaboliques de Jules Barbey d’Aurevilly ou les Amours Jaunes, recueil de Tristan Corbière. 

http://acceslitteraire.e-monsite.com/pages/courants-litteraires/xixeme-siecle/decadentisme.html  

BARBEY d'Aurévilly (St Sauveur 1808 - Paris 1889)

Surnommé le « Connétable des lettres », il a contribué à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle. Il a été à la fois romancier, nouvelliste, poète, critique littéraire, journaliste et polémiste. Il mène une une vie élégante et désordonnée de dandy. Son œuvre littéraire, d’une grande originalité, est marquée par la foi catholique et le péché. Ses romans et nouvelles, mélangent des éléments du romantisme, du fantastique (ou du surnaturalisme), du réalisme historique et du symbolisme décadent. Son œuvre la plus célèbre est son recueil de nouvelles « Les Diaboliques » (1874), dans lesquelles l’insolite et la transgression plongent le lecteur dans un univers ambigu, ce qui lui a valu d’être accusé d’immoralisme.

 

5. Le Symbolisme

  Le mouvement se place dans la continuité du décadentisme qu'il entend préciser et réglementer. Il naît d'une volonté de rupture avec le naturalisme et la poésie parnassienne. Il se construit en réaction à la vision matérialiste de l'époque qu'il rejette pour y opposer une expression du sens caché de l'univers à travers le symbole. Le symbolisme s'inscrit comme un renouveau de l'idéalisme, où le poète, l'écrivain ou l'artiste est investi d'une mission sacrée ou mystique.

Au lieu de décrire objectivement ce qui paraît être, il s'agit désormais de suggérer et d'évoquer par allusions le mystère du monde « masqué ». En poésie, cette aspiration se traduit par la création du vers libreLogiquement, l'école symboliste se passionne pour l'ésotérisme, l'occultisme, le mysticisme et les mythologies.

Le symbolisme est également marqué par une perception philosophique pessimiste et désabusée de l'existence, un véritable mal du siècle, qui se traduit par des extravagances langagières, un nihilisme social, une morbidité latente. C'est le règne des poètes maudits et des décadents.

La poésie et le roman constituent les deux genres de prédilection des symbolistes. Parmi les principaux symbolistes, on trouve Baudelaire, Verlaine, Raimbaud, Emile Verhaeren.

http://www.bacfrancais.com/bac_francais/mouvement-le-symbolisme.php

 

Charles Baudelaire (1821-1867)

Renvoyé du collège Louis le grand, il réussi son bac de justesse. A Paris, il vit avec Anne Duval, une métisse. Il dilapide son héritage, mène une vie dissolue sous l’emprise de drogues comme le haschisch ou l’opium. Sa famille le place sous tutelle judiciaire. Dès 1842, il doit travailler pour subvenir à ses besoins. Il devient critique d’art, critique littéraire et journaliste. Il est le traducteur d'Edgar Poe. En 1848, il participe aux barricades aux côtés des républicains. En 1857, il publie Les Fleurs du Mal. Il est condamné pour outrage. Il sombre dans la misère et la maladie. Il meurt à 46 ans.

https://www.poetica.fr/biographie-charles-baudelaire/

 

Paul Verlaine (1844-1896)

Il suit des études médiocres au Lycée Condorcet, à Paris.
Passionné de dessin et de littérature, il écrit des vers et des nouvelles à la manière d'Edgar Poe. A 14 ans, il envoie un poème à Victor Hugo. A 21 ans, il est critique littéraire dans la revue L'Art.  Il rencontre les parnassiens et fréquente les cafés et salons littéraires parisiens. En 1866, il collabore au premier Parnasse contemporain et publie les Poèmes saturniens, influencés par Baudelaire.

En 1871, il rencontre Raimbaud, puis le  suit dans ses voyages et le blesse d'un coup de revolver en 1873. Il est condamné à deux ans de prison. A sa sortie, il devient professeur. En 1894, il est couronné "Prince des Poètes" et doté d'une pension. Il meurt dans la misère à 52 ans.

https://www.bacdefrancais.net/bioverlaine.htm

 

Arthur Raimbaud (1854-1891)

Élève brillant et précoce, il s'intéresse à la poésie et rêve d'être publié. En 1869, il remporte le premier prix du Concours académique. A quatorze ans, il écrit ses premiers poèmes publiés dans La Revue pour tous. En 1870, il fugue pour rencontrer des poètes à Paris. Il rencontre Verlaine et devient son compagnon en 1872. Il voyage avec lui et il est blessé à la main par Verlaine d'un coup de revolver en 1873. A partir de 1874, il voyage en Europe, puis part en Afrique en 1880. De retour en France, gravement malade, il meurt à 37 ans.

http://www.toupie.org/Biographies/Rimbaud.htm

 

Émile Verhaeren (1855-1916)

C'est un auteur belge, francophone et une des figures de proue du mouvement symboliste. Il fait des études de droit à l’Université catholique de Louvain. Il y écrit ses premiers poèmes et devient collaborateur de la revue La Semaine des Étudiants. Il abandonne le milieu juridique pour se lancer dans le monde littéraire et journalistique.
Comme critique d’art, il soutient les nouvelles tendances artistiques de son temps et défend le courant symboliste et néo-impressionniste. Il rédige dans la revue L’Art moderne entre 1883 et 1899. Il sympathise avec le socialisme et l'anarchisme. Il devient le poète national de la Belgique. http://www.emileverhaeren.be/fr/biographie